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Lichens et autres éléments

Tableau 2.1 : teneurs en chlore total de certains lichens prélevés entre 1998 et 2001, exprimées en milligrammes par kilogramme de matière sèche.

Ces analyses ont été réalisées en vue du développement de méthodologies de bio-indication pour différents contaminants, stables ou radioactifs :

Composés organochlorés et dioxines dans le premier cas et chlore 36 dans le second.

Ces recherches avaient en particulier été menées dans le contexte des émissions de dioxines de l’incinérateur de Cluny ; les analyses d’herbe avaient finalement été préférées aux lichens pour la prise en compte des problèmes liés à la chaîne alimentaire.

Le chlore 36 semble aussi être un élément radioactif non négligeable dans les émissions de certaines installations nucléaires, du fait de sa mobilité dans l’environnement et de sa période physique très longue.


Tableau 2.2 : teneurs en chlorures de quelques espèces de lichens prélevés le même jour (en jullet 2008) dans un site non pollué (Suin, 71), exprimées en milligramme par kilogramme de matière sèche.

Ces résultats peuvent servir de référence pour de futures recherches sur les teneurs en chlorures des lichens.



Présentation, historique

La fin des années 80 a été caractérisée par une prise de conscience d’un certain nombre de mycologues, portant sur les interrelations entre champignons, forêts et environnement d’une part et, d’autre part sur les problèmes que pouvaient poser les champignons exposés à des pollutions. Les recherches menées dans certains pays ainsi que la catastrophe de Tchernobyl sont venues renforcer cette prise de conscience.

  

En 1991 quelques personnes, amateurs et professionnels, mycologues et lichénologues (les lichens sont aussi des champignons) s’intéressant aux aspects moins traditionnels de la mycologie ont décidé de fonder l’Observatoire mycologique. Parmi ces membres fondateurs, on peut citer : Régis Courtecuisse, Olivier Daillant, Jan Dorgelo, Guy Fourré, Lucien Giacomoni, Gilles Mabon, Jean Mornand, Tjakko Stijve, Chantal van Haluwyn. La première assemblée générale s’est tenue en 1992 à l’Arboretum des Barres, dans le Loiret, à l’invitation de Raymond Durand, responsable du site. 

  

De nombreux autres mycologues s’y sont joints, en particulier avec le développement du programme d’inventaire sur les placettes du réseau RENECOFOR, en partenariat avec l’ONF. Un bulletin, « Observations mycologiques » a été édité jusqu’en 2001. Néanmoins, avec le développement des technologies de l’information, ce bulletin est tombé dans la sporadicité. Un certain nombre d’articles est consultable sur ce site. 

Les principales activités ont été :

Recherches bibliographiques : avant l’internet, il n’était pas toujours aisé de trouver les publications nécessaires aux recherches. Les inventaires de publications en français et en anglais ont été réalisés par Laurent Jacquiot :

  • Bio-accumulation des métaux lourds et autres éléments traces par les lichens, juillet 1997
  • Bio-accumulation des radioéléments par les lichens, décembre 1999
  • Bio-accumulation des éléments traces et des radioéléments par les macromycètes, 1, octobre 1998 et 2, décembre 2000
  • Bio-accumulation des éléments traces et des radioéléments par les lichens, 3, 2001

 

Inventaires de champignons et de lichens sur les placettes RENECOFOR (ONF) et une placette de l’INRA de 1996 à 1998, puis de 2002 à 2007. Ces inventaires ont impliqué la participation de nombreuses sociétés mycologiques régionales. La première partie a fait l’objet d’un rapport disponible sur ce site. 

Observation de la qualité de l’air par les lichens dans les 4 départements de Bourgogne, à partir de 1993 et de façon plus intensive en 1998 et 1999 en partenariat avec les mairies et les DDASS. La plupart des résultats d’analyses de métaux lourds viennent de ces campagnes. 

Analyses d’éléments radioactifs sur des champignons, soit de sa propre initiative, soit en partenariat avec une mairie (Mâcon, Dijon).

Prélèvements et analyses de lichens en vue de l’analyse de tritium autour du site CEA de Valduc, en partenariat avec la SEIVA, la Commission d’information locale. 

Prélèvements et analyses de champignons et de lichens aux abords de sites problématiques : incinérateurs, décharges, usines, centrale thermique etc.

 



Lichens et métaux lourds

Tableau 1.1 : Récapitulatif de l'ensemble des analyses.

Les résultats d’analyses les plus nombreux dont dispose l’Observatoire Mycologique portent sur l’analyse de métaux lourds (et d’autres éléments traces qui ne sont pas des métaux au sens chimique du terme) dans les lichens. Ce sont des bio-indicateurs efficaces dans la mesure où les espèces retenues n’ont pas de contact avec le sol : les échantillons sont prélevés dans les mêmes conditions sur des troncs d’au moins 15 cm de diamètre. Deux espèces sont prioritaires : Parmelia sulcata et Xanthoria parietina. Dans quelques cas des espèces foliacées voisines ont été prélevées. Les résultats, parfois spectaculaires, permettent de se faire une idée de l’imprégnation présente et passée d’un site. 

  • Les résultats portent sur les années 1993 à 2008 et proviennent de 7 départements : Ardennes, Côte d’Or, Loire Atlantique, Nièvre, Rhône, Saône-et-Loire et Yonne

  • Les éléments analysés sont : l’argent (Ag), l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le cobalt (Co), le chrome (Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le manganèse (Mn), le molybdène, le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’antimoine (Sb),  l’étain (Sn), le vanadium (V) et le zinc (Zn). Les résultats sont exprimés en milligrammes parkilogramme (ou « ppm, part per million ») sur la matière sèche. Sur le tableau figurent également les 1ers et 2èmes records ainsi que le fond contemporain, constitué de la moyenne des trois teneurs les plus faibles.

Tableau 1.2 : principales activités à l’origine de la présence de métaux lourds et éléments traces dans les lichens ; ce tableau présente également le rapport entre les teneurs « record » et le fond naturel (établi en 1998 et/ou 1999 sur la base des trois résultats les plus faibles relevés en Bourgogne)

Tableau 1.3 : records et fond ; ce tableau présente les teneurs « record » (en Bourgogne) et le fond naturel (établi en 1998 et/ou 1999 sur la base des trois résultats les plus faibles relevés en Bourgogne). Les concentrations en plomb, en cadmium et étain dans les lichens sont également mentionnés pour les sites où des problèmes de santé publique ont été constatés (en Bourgogne et ailleurs en France).

Tableau 1.4 : concentrations en métaux lourds et éléments traces dans les lichens en fonction des activités impliquées.

Tableau 1.5 : présentation en parallèle des émissions de plomb d’installations industrielles et des concentrations de plomb dans les sols, les lichens et le sang de personnes résidant à proximité.

Tableau 1.6 : temps de résidence de certains éléments stables (argent, chrome, plomb) et radioactifs (césium 137, plomb 210) dans les deux espèces de lichens principalement étudiées : Parmelia sulcata et Xanthoria parietina.

Ce temps de résidence est exprimé en termes de période biologique (ou période effective dans le cas des éléments radioactifs, où la décroissance physique est également prise en compte). Une période est le temps s’écoulant avant que la concentration d’un élément n’ait diminué de moitié.

Ces évaluations ont été faites soit avec des analyses espacées dans le temps après l’arrêt d’une source d’émissions soit par des calculs basés sur le taux de dépôt constant du plomb 210.

Tableau 1.7: Suivi dans le temps de la concentration de plomb et de cadmium dans les lichens sur un site particulièrement touché (Bourg-Fidèle, 08), avant et après cessation des activités (à partir de la deuxième série de résultats).