Champignons et radioactivité

La catastrophe de Tchernobyl a marqué le point de départ de l’intérêt du public et des mycologues pour la présence d’éléments radioactifs dans les champignons. A l’époque, il s’agissait essentiellement du césium 137 et du césium 134. Le premier a une demi-vie (période) de 30 ans et le second de 2 ans ; au moment de l’accident, les quantités de 137Cs relâchées ont été le double de celles de 134Cs. Durant les premières années qui ont suivi l’évènement, cela a permis de faire la distinction entre le 137Cs provenant de Tchernobyl et celui, plus ancien, provenant des essais nucléaires atmosphériques. 

D’autres éléments, d’origine naturelle mais dont la présence dans la biosphère a parfois été accrue du fait d’activités humaines, ont également été recherchés. En dehors du potassium 40 (40K), présent un peu partout, il s’agit d’éléments de la famille de l’uranium 238 (comme le radium 226 et le plomb 210), du thorium et, dans quelques cas de l’uranium 235. 

Quelques analyses de substrats s’ajoutent à ces résultats. 

Le tableau 3.1 présente les concentrations en césium 134 (période physique : 2 ans) et césium 137 (période physique 30 ans), classées par dates. Il convient de rappeler qu’au moment de la catastrophe de Tchernobyl, le rapport 134Cs/137Cs était de ½ environ. Les concentrations de 137Cs dépassant ce rapport sont attribuables à d’autres sources, les essais militaires atmosphériques en particulier. Le césium 134 ayant une période plus courte, le rapport entre ces deux isotopes a évolué avec le temps.

Le tableau 3.2 présente les concentrations en césium 134 (période physique : 2 ans) et césium 137 (période physique 30 ans), classées par sites.

Le tableau 3.3 présente les concentrations en césium 134 (période physique : 2 ans) et césium 137 (période physique 30 ans), classées par niveaux de contamination en 137Cs.

Le tableau 3.4 « champignons et radioactivité 2 : résultats avancés » présente également les marges d’erreur et les concentrations des autres éléments détectés.

  • les résultats pour le 226Ra sont obtenus sur son descendant le 214Pb après équilibre.
  • Les valeurs pour le 208Tl représentent un tiers de l’activité des éléments parents de la famille du thorium.

Le tableau 3.5 présente les teneurs en radium 226 dans les champignons (période physique 1600 ans), classées par niveau de contamination.

Le tableau 3.6 présente les teneurs en radium 226 (période physique 1600 ans) dans les champignons, classées par site.

Le tableau 3.7 présente les teneurs en plomb 210 (période physique 22,3 ans) dans les champignons, classées par niveau de contamination.

Le tableau 3.8 présente les teneurs en plomb 210 (période physique 22,3 ans) dans les champignons, classées par site.

Le tableau 3.9 présente les teneurs en potassium 40 (période physique 1,28 milliards d’années) dans les champignons, classées par espèces.

Le tableau 3.10 présente les teneurs en potassium 40dans les champignons, classées par niveau d'activité.

  • A noter que le potassium 40 est peu radiotoxique : le rapport 40K/Ktotal est constant et tout apport supplémentaire est compensé par une élimination physiologique équivalente.