Lichens et métaux lourds

Tableau 1.1 : Récapitulatif de l'ensemble des analyses.

Les résultats d’analyses les plus nombreux dont dispose l’Observatoire Mycologique portent sur l’analyse de métaux lourds (et d’autres éléments traces qui ne sont pas des métaux au sens chimique du terme) dans les lichens. Ce sont des bio-indicateurs efficaces dans la mesure où les espèces retenues n’ont pas de contact avec le sol : les échantillons sont prélevés dans les mêmes conditions sur des troncs d’au moins 15 cm de diamètre. Deux espèces sont prioritaires : Parmelia sulcata et Xanthoria parietina. Dans quelques cas des espèces foliacées voisines ont été prélevées. Les résultats, parfois spectaculaires, permettent de se faire une idée de l’imprégnation présente et passée d’un site. 

  • Les résultats portent sur les années 1993 à 2008 et proviennent de 7 départements : Ardennes, Côte d’Or, Loire Atlantique, Nièvre, Rhône, Saône-et-Loire et Yonne

  • Les éléments analysés sont : l’argent (Ag), l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le cobalt (Co), le chrome (Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le manganèse (Mn), le molybdène, le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’antimoine (Sb),  l’étain (Sn), le vanadium (V) et le zinc (Zn). Les résultats sont exprimés en milligrammes parkilogramme (ou « ppm, part per million ») sur la matière sèche. Sur le tableau figurent également les 1ers et 2èmes records ainsi que le fond contemporain, constitué de la moyenne des trois teneurs les plus faibles.

Tableau 1.2 : principales activités à l’origine de la présence de métaux lourds et éléments traces dans les lichens ; ce tableau présente également le rapport entre les teneurs « record » et le fond naturel (établi en 1998 et/ou 1999 sur la base des trois résultats les plus faibles relevés en Bourgogne)

Tableau 1.3 : records et fond ; ce tableau présente les teneurs « record » (en Bourgogne) et le fond naturel (établi en 1998 et/ou 1999 sur la base des trois résultats les plus faibles relevés en Bourgogne). Les concentrations en plomb, en cadmium et étain dans les lichens sont également mentionnés pour les sites où des problèmes de santé publique ont été constatés (en Bourgogne et ailleurs en France).

Tableau 1.4 : concentrations en métaux lourds et éléments traces dans les lichens en fonction des activités impliquées.

Tableau 1.5 : présentation en parallèle des émissions de plomb d’installations industrielles et des concentrations de plomb dans les sols, les lichens et le sang de personnes résidant à proximité.

Tableau 1.6 : temps de résidence de certains éléments stables (argent, chrome, plomb) et radioactifs (césium 137, plomb 210) dans les deux espèces de lichens principalement étudiées : Parmelia sulcata et Xanthoria parietina.

Ce temps de résidence est exprimé en termes de période biologique (ou période effective dans le cas des éléments radioactifs, où la décroissance physique est également prise en compte). Une période est le temps s’écoulant avant que la concentration d’un élément n’ait diminué de moitié.

Ces évaluations ont été faites soit avec des analyses espacées dans le temps après l’arrêt d’une source d’émissions soit par des calculs basés sur le taux de dépôt constant du plomb 210.

Tableau 1.7: Suivi dans le temps de la concentration de plomb et de cadmium dans les lichens sur un site particulièrement touché (Bourg-Fidèle, 08), avant et après cessation des activités (à partir de la deuxième série de résultats).